Mesures hydrauliques
Pertes de charge
Pour relever les courbes de perte de charge, on utilise un débitmètre Swissflow couplé à un fréquencemètre ainsi qu’un manomètre différentiel pour obtenir la différence de pression entre l’entrée et la sortie d’un élément grâce à deux prises de pression statique. En imposant un débit connu à l’aide d’une pompe puissante Laing D4, on établit la courbe de perte de charge sur la plus large plage de débit possible.
Pour comparer, j’inclus les valeurs des pertes de charge relevées lors du test sur le kit 1A-cooling. Plus la courbe est plate et moins l’élément empêche le fluide de passer. Inversement, plus la courbe est raide et plus l’élément s’opposera au passage du débit.
Le waterblock MCW6000 s’avère peu restrictif en comparaison du 1A-HV3 (~12 fois moins à un débit donné), ce qui est normal puisque son design très simple ne gêne pas beaucoup l’avancée du fluide. Le nombre important de pions en cuivre fait que les vitesses, autre part que sous le jet central, sont relativement faibles, car il y a beaucoup de volume à couvrir, ce qui engendre peu de restriction et de frottements. Ce genre de waterblock permet d’utiliser aux maximum les capacités d’une pompe pour des circuits que l’on peut qualifier de circuit à « haut débit ».
Le radiateur Bi Pro fourni est encore moins restrictif. On voit ici tout l’intérêt de la parallélisation des tubes plats, pourtant de faible section, pour diviser la perte de charge globale. En comparaison, le Blacklord 120, constitué d’un unique tube de cuivre subissant plusieurs allers-retours, est beaucoup plus pénalisant pour le débit. Contrairement à de nombreux raccords plug&cool, ceux qui sont vissés dans les deux collecteurs ne présentent pas de restriction interne de passage de forme hexagonale, ce qui diminue d’autant plus les pertes de charge inutiles.
Débit réel dans le circuit complet
Avec la connaissance des pertes de charge, on peut maintenant connaître le débit qui circule réellement dans le circuit fermé sans avoir à introduire un débitmètre quelconque dans la boucle, ce qui fausserait la mesure. Avec simplement deux prises lisses de pression placées sur le waterblock, on aura une certaine valeur de sa perte de charge suivant le débit qui le traverse, non imposé cette fois. Il reste alors à utiliser la courbe du dessus pour retrouver indirectement ce débit.
La perte de charge obtenue au waterblock vaut 72 cmH2O, ce qui signifie que 283 L/h traverse effectivement le circuit. Si l’on reprend les données du début avec les courbes de pompe, on voit que la MCP650 ne donnerait qu’à peine 20 L/h de mieux, autrement dit absolument sans conséquences visibles sur les performances à ce niveau. Malgré sa petite taille, la MCP350 assure donc un très bon débit, même dans un circuit peu restrictif. Elle consomme pour cela entre 9 et 10 W, puissance très raisonnable.