14 octobre 2024

Fonctionnement d’une alimentation – Page 14

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Fonctionnement d’une alimentation – Page 14/25Rédigé par David D. – 29/12/2005
Catégorie : Alimentations

« Page précédente 1 – Introduction2 – Pourquoi du découpage ?3 – Fonctionnement général4 – Approfondissements des composants5 – Topologies de fonctionnement6 – Topologie en demi-pont7 – Topologie en conduction directe8 – Point de vue global sur l’alimentation9 – Définition du rendement électrique10 – Améliorations possibles du rendement11 – Correction du facteur de puissance12 – Correction du facteur de puissance (suite)13 – Correction du facteur de puissance (suite)14 – Correction passive du facteur de puissance15 – Correction active du facteur de puissance16 – Répartition des besoins en puissance17 – Régulation des tensions18 – Régulation couplée 5/12 V19 – Régulation indépendante20 – Qualité des tensions21 – Rails multiples de 12 V22 – Comment séparer les lignes 12 V ?23 – Limitations et problèmes induits par la séparation24 – Influence de la température25 – Conclusions Page suivante »
Correction passive du facteur de puissance

C’est la solution la plus simple et la moins chère d’entre toutes, mais également la moins performante. Comme son nom l’indique, elle utilise des éléments purement passifs pour tenter d’améliorer l’allure du courant. Et quoi de mieux qu’une bonne vieille inductance (simple bobine ici) encore une fois pour agir sur ce courant ! A noter qu’il existe de nombreuses variantes entièrement passives, on n’en étudie qu’une très courante ici. Avec la LC Power, on a un condensateur en parallèle de la bobine pour en faire un filtre passe-bande (dit « résonant parallèle ») et améliorer encore un peu plus la forme du courant par rapport à une simple bobine. Cet assemblage est normalement calculé pour atténuer la 3ème harmonique entre autre, la plus intense après le fondamental.

Le module se place juste à l’entrée de la manière suivante :

Cette bobine va générer une contre-réaction à la variation brutale du courant lors des cycles de charge du condensateur. Le courant induit dans la bobine, à cause du champ magnétique créé lors du passage du courant issu du réseau, va s’opposer à la variation du courant qui lui a donné naissance, autrement dit le courant tiré du réseau. En atténuant la déformation créée par les harmoniques, et notamment celle de rang 3, ça a pour conséquence de lisser son allure et de le remettre un peu en phase avec la tension. On atténue la raideur des fronts de montée du courant grâce à l’inductance en stockant un peu d’énergie puis en la redistribuant. On peut espérer obtenir un facteur de puissance entre 0.6 et 0.8 suivant la charge :

Un PFC passif a comme avantage d’être très simple, très fiable puisque c’est juste un fil enroulé autour d’un noyau métallique, robuste, insensible aux pointes de courants ou au bruit électrique, peu dissipatif et ça ne génère pas d’interférences électromagnétiques (ça joue même un peu le rôle de filtre).

De l’autre côté, il a quand même de sérieux inconvénients. C’est un système encombrant et lourd car la bobine doit avoir une certaine valeur d’inductance sous une fréquence de 50 Hz. Le comportement dynamique n’est pas génial car son efficacité dépend de la charge. En règle générale, le facteur de puissance s’effondre au fur et à mesure qu’on demande de la puissance car ça introduit de plus en plus de déphasage sur le courant, malgré la réduction d’intensité des harmoniques. Il se peut aussi qu’à partir d’une certaine charge, la bobine du PFC passif se mette à grésiller à cause des efforts électrodynamiques entre les fils qui se renforcent car ils sont mal noyés dans le vernis. Contrairement au transformateur qui travaille à une haute fréquence qu’on ne peut pas entendre, la bobine PFC travaille avec du 50 Hz, et plus globalement entre 0 et 1 kHz avec les harmoniques, donc directement dans le domaine des fréquences audibles par l’homme. Une LC Power testée montre d’ailleurs un très fort grésillement quand on commence à lui demander de la puissance.

Néanmoins, un PFC passif c’est mieux que rien, mais ça ne vaudra jamais un module actif qui se charge des corrections d’une manière beaucoup plus pointue. Les normes en vigueur se basent sur l’intensité des différentes harmoniques, ça n’impose pas d’avoir une allure parfaite pour le courant. Il faut principalement un déphasage minimum et tant pis si le taux de distorsion est un peu élevé, du moment que les courants harmoniques soient suffisamment atténués. Evidemment, si on corrige tout, c’est encore mieux et c’est ce que va faire un module actif.

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