13 décembre 2024

Zalman Reserator 1 – Page 5

BDD Phase-Change
Compresseurs
Condenseurs
Evaporateurs
Réfrigérants
Systèmes frigo


Catégories de dossiers
Aircooling
Alimentations
Boîtiers
Extreme-Cooling
Hardware
Phase-Change
Watercooling


Derniers dossiers
Nanofluides, l'efficacité à la hausseSwiftech Apogee GTTagan Dual Engine 500 W8800GTX SLI & QX6700 Extreme O/C


Zalman Reserator 1 – Page 5/7Rédigé par David D. – 09/07/2004
Catégorie : Watercooling

« Page précédente 1 – Introduction et descriptif du kit2 – Montage du Reserator3 – Fonctionnement physique4 – Matériel et méthodes de mesures5 – Performances du Reserator6 – Evolution et modification du kit7 – Conclusions Page suivante »
Performances du Reserator

Mesures de débit

On fait quelques essais préliminaires pour voir le débit obtenu avec la pompe fournie puis avec une Eheim 1048 montée en externe pour comparer. On chronomètre simplement le temps mis pour remplir un seau étalonné par pesée.

Le test se fait en circuit ouvert et on veille à garder un niveau constant dans le réservoir pour mettre le tube de sortie à la même hauteur que la surface du liquide afin d’annuler l’effet de la colonne d’eau sinon ça va se vider par gravité et fausser le débit. Dans le circuit réel, cette colonne n’intervient pas puisque les 2 embouts sont placés au fond donc à la même pression. On maintient le niveau d’eau à environ 10 cm du fond pour éviter aux pompes de devoir lutter contre la gravité lors de la montée du liquide car ça n’est pas compensé par la descente au retour comme dans le circuit réel. La pompe d’origine ayant une colonne d’eau maximale de 0.5 mH2O, si l’on remplit à ras bord le Reserator avec le tuyau de sortie au même niveau, la pompe n’aura plus la force de débiter car on sera à 50 cm de haut donc à sa limite (débit nul). La photo de droite est celle de la Eheim avec le Reserator qui déborde pour garder le niveau constant mais comme elle a une colonne maxi de 1.5 mH2O ça ne lui pose aucun souci même si on perd un peu en débit (c’est juste pour la photo) :

Dans le circuit réel, le débit sera un tout petit plus faible car il y a le deuxième coude à franchir dans le couvercle du fond mais qu’on a bouché pour l’essai. On obtient les débits suivants :

Le gadget « Flow control » ampute le débit d’environ 20 L/h et puisqu’il ne sert pas à grand-chose, autant l’enlever… La 1048 permet un gain intéressant qui sera le bienvenu si on utilise d’autres waterblocks dans le circuit.

Températures obtenues

Pour être transparent, on affiche tout d’abord les tableaux regroupant toutes les mesures obtenues lors des 2 essais principaux sans modification du kit pour l’instant. On va les exploiter en détail juste après :

On va d’abord s’attacher au waterblock fourni avec le kit pour voir ce qu’il vaut. Pour comparer, on va prendre le waterblock Antartica de Asetek, le meilleur de mes protos à minicanaux en 0.5 mm et le waterblock CPU du kit TITAN, tous testés précédemment avec la même méthodologie. Les relevés de la CTN sur l’IHS (incluses dans les tableaux ci-dessus) permettent de confirmer la haute température du core avec ce qui a été dit précédemment.

Comme d’habitude, on étudie l’écart entre la température CPU et l’eau en entrée pour qualifier la performance du waterblock. Plus cet écart sera faible mieux ce sera évidemment. On fera la moyenne statistique des relevés obtenus sur les différents montages. L’erreur est de l’ordre de +/- 0.3 °C environ. N’ayant pas de débitmètre à disposition, le débit dans les blocs sera différent et dépendra du circuit. J’indique donc le débit qui les traverse pour avoir quelques petits repères supplémentaires.

On teste à 2 puissances dissipées différentes qui valent ici environ 70 W à 3.4 GHz pour 1.39 V et 110 W à 3.4 GHz pour 1.81 V. On joue sur le Vcore car la puissance augmente beaucoup plus rapidement qu’avec la fréquence. Voici les résultats et les écarts relevés entre l’eau et le CPU en Full uniquement :

Malgré son design éprouvé et très massif, le ZM-WB2 ne s’en sort pas trop mal mais reste quand même bien en retrait par rapport à des blocs plus fins du genre mini-canaux ou impact de jet quand on commence à dissiper beaucoup de puissance.

On analyse maintenant l’efficacité du Reserator à dissiper la puissance dans l’air de manière totalement passive. Pour avoir une comparaison à des niveaux de puissance identiques, j’ai inclus les résultats obtenus avec un radiateur Bi Pro ventilé par un Sunon de 120 mm. Ce radiateur est le plus petit que l’on puisse trouver pour un ventilateur de 120 mm. On obtient les écarts eau/air suivants (graphe séparé en 2 pour distinguer Idle et Full) :

L’efficacité à dissiper la puissance dans l’air n’est pas très bonne, ce qui est normal pour du passif, on ne refait pas la physique… Le Reserator est bien plus mauvais que le plus basique des radiateurs même faiblement ventilé. Heureusement qu’il n’y a pas de chipset ni de GPU dernier cri à refroidir en plus car l’eau serait encore plus chaude. Le radiateur comptera jusqu’à 50 % dans l’écart total entre le CPU et l’air, ce qui est loin d’être négligeable (voir ci-dessous).

Ayant à présent tous les écarts, on peut mettre en avant l’écart total pour comparer toutes les solutions de refroidissement indépendamment de la température ambiante. Il suffit d’ajouter la température ambiante pour avoir la température CPU et ceci est valable pour de l’air entre 20 et 40 °C car les propriétés physiques de l’air et de l’eau ne changent que très peu entre ces 2 températures. Voici les écarts globaux :

Les résultats ne sont pas fameux car en terme de performance pure. Le Reserator apparaît un peu plus mauvais que le ventirad Intel Box et largement distancé par un kit ventilé. N’oubliez pas que les valeurs obtenues sont celles à la charge maximale qu’on puisse avoir et que ces écarts diminueront si on passe son temps en Idle. Ces écarts sont également ceux du P4 seul et vont empirer si un GPU est introduit dans la boucle de refroidissement.

Il y a une petite chose à voir et qui n’apparaît pas directement ici. Le ventirad Box est évalué en prenant la température de l’air à 2 cm des pales car c’est cette température qu’on a besoin de connaître. En effet, il est idiot de prendre la température ambiante extérieure à la tour car la température interne est plus élevée et dépend directement de cette tour, de sa ventilation et de tout ce qu’il y a dedans ! Le Reserator est moins bon en performance pure que le ventirad Box, mais pour ce ventirad il y a un décalage de plus à ajouter entre la température à l’aspiration du ventilateur et la température ambiante. Suivant les tours, il faut rajouter en gros 0 à 15 °C à l’écart du ventirad ci-dessus si l’on se base sur la température extérieure pour faire sa comparaison. Ca ne remet pas du tout en cause l’écart ci-dessus qui est tout à fait juste, mais il est fait en extérieur avec la température ambiante égale à la température d’aspiration, ce qui n’est pas forcément le cas avec une tour, sauf si elle comporte un blowhole amenant l’air frais directement au ventirad.

Au final, dans une tour qualifiée de « normale », et compte tenu de l’écart de température supplémentaire suivant cette tour, le Reserator sera un peu meilleur que le ventirad Box.

« Page précédente 1 – Introduction et descriptif du kit2 – Montage du Reserator3 – Fonctionnement physique4 – Matériel et méthodes de mesures5 – Performances du Reserator6 – Evolution et modification du kit7 – Conclusions Page suivante »

©2003-2019 Cooling-Masters.com. Tous droits réservés.