ULTX 2 : Reloaded !
Allez, on prend les mêmes et on recommence ! Cette fois ci, on refait tout en plus grand avec les remarques précédentes.
Nouveau conteneur CPU
Le conteneur a été modifié pour offrir plus de surface au dessus du core afin d’assurer un meilleur échange et une meilleure ébullition du LN2 car tant qu’à descendre bas autant descendre le plus possible. Le nouveau bloc est désormais en cuivre, surfacé à la fraiseuse et avec des ailettes coupées à la scie à main pour aller plus vite. On a fait en sorte qu’il soit adaptable sur tous les sockets disponibles pour faciliter la mise en place, contrairement à l’ancien. Un fin tube de cuivre de 40 mm de diamètre fait office de réservoir, une fois brasé sur la base. Moins de matière pour moins de pertes de LN2, c’est toujours ça de gagné. Le couvercle en plexiglas avec son joint torique permet d’étanchéifier le réservoir. On pourra ainsi aspirer encore plus fortement dedans sans avoir de fuites, afin d’amener l’azote tout en empêchant les vapeurs glaciales de se répandre directement dans le caisson :
Nouveau caisson
Le caisson a aussi été revu et corrigé. Il est désormais en plaques de nylon de 20 mm d’épaisseur. Plus de risque d’aspirer au travers ! Il a été fait beaucoup plus grand pour pouvoir travailler dedans plus facilement et avoir de la place pour mettre les disques durs à l’intérieur maintenant afin d’éviter de faire sortir des câbles inutilement. L’un des défauts de l’ancien caisson était la mise en place très longue et pénible du panneau de plexi au dessus car il fallait serrer 12 vis une à une… Maintenant on se sert de ce qu’on appelle des sauterelles qui permettent d’avoir un appui réglable et un montage/démontage instantané. Quatre sauterelles tout autour et le tour est joué :
Pour faciliter le dosage en LN2, on opte cette fois pour des vannes 1/4 de tour à boisseau sphérique pour éviter les blocages. La nouveauté c’est qu’on y intègre maintenant un circuit pour le GPU grâce à 2 vannes indépendantes pour contrôler les débits dans chacun des conteneurs :
Le procédé est inversé car maintenant on ne veut plus faire le vide dans le caisson mais au contraire on va le pressuriser légèrement. En effet, le maintien du vide est bien plus difficile à réaliser que son contraire à cause des fuites parasites. Ce qu’on veut c’est une absence d’atmosphère ou une atmosphère sèche empêchant la condensation. On va donc utiliser indirectement l’azote gazeux rejeté des blocs pour la créer. Il ne sert plus à rien d’essayer d’étanchéifier le caisson car en injectant que de l’azote gazeux dans l’enceinte, on va augmenter la pression à l’intérieur pour que l’air ne s’infiltre pas. L’azote gazeux va donc fuir vers l’extérieur du caisson cette fois. On aurait pu aussi éviter ceci en fermant simplement le caisson pour que l’air ne circule pas. La très faible humidité contenue à l’intérieur condenserait vite sur le conteneur en très petite quantité, c’est aussi une solution. On en profite cependant pour refroidir l’ensemble grâce aux vapeurs d’azote réchauffées par le passage dans les compresseurs cette fois, pour éviter de descendre trop bas comme dans la première version. Les résultats montreront que ça marche bien et on n’aura plus de refus de BOOT.
Pour transporter le LN2 vers les conteneurs, on utilise tout simplement du tube en PVC transparent de chez Castorama qui est facile d’emploi (pour les watercooling). Il va devenir rigide avec le froid mais tant qu’on n’y touche pas il ne cassera pas (comme le plexi qui ne bouge pas). Il n’y a que dans les films où tout casse comme du verre instantanément, en réalité c’est bien différent suivant ce qu’on met au contact du LN2… De plus, les compresseurs n’ont maintenant plus de soucis à maintenir une très basse pression (différence très nette au manomètre) durant le fonctionnement car il n’y a plus de fuites. La température d’ébullition de l’azote peut alors se rapprocher encore plus des -210 °C (proche de 0.2 bar contre 0.8 bar pour la version 1) :