L’Apogee GT, un petit air de déjà-vu…
Le premier changement visible est l’adoption d’un nouvel emballage sous forme de blister plastique plus présentable que la simple boîte en carton. C’est utile si l’on souhaite vendre ça dans des magasins sur des rayonnages en libre service par exemple, ce que Swiftech fait désormais aux USA. La surface offerte sur le paquet permet d’y mettre bon nombre d’informations sur le montage et les compatibilités, le tout en quatre langues (anglais, français, espagnol et allemand).
Package fourni avec le waterblock
Comme d’habitude, les fournitures sont en grand nombre pour adapter le waterblock à son circuit ou à sa machine. Trois tailles de raccords sont fournies, ainsi que deux plaques de fixation pour plateformes Intel et AMD. L’ensemble détaillé contient donc :
- 1 Apogee GT
- 1 fixation Intel (socket 462, 478, 603, 604 et 775) + visserie associée
- 1 fixation AMD (socket 754, 939, 940 et AM2) + visserie associée
- 1 seringue de pâte thermique Artic Céramique
- 1 clé Allen pour le démontage
- 3 paires d’embouts cannelés en nylon au diamètre 1/2″, 3/8″ et 1/4″ filetés en 1/4″ NPSM (filetage droit américain)
- 2 joints toriques pour l’étanchéité des embouts
- 3 paires de serres-tuyaux démontables en plastique pour chaque diamètre
- 1 joint torique supplémentaire pour la bowed base
La base du waterblock est toujours en cuivre C110, la plaque de fixation en acier chromé et le couvercle est moulé par injection en Delrin, résine plastique très résistante.
Aspect général et accessoires fournis pour la fixation et le raccordement
La base fait 50×50 mm au total. Son épaisseur ne change pas par rapport à l’Apogee et vaut toujours 3 mm puisqu’il faut une certaine épaisseur pour former les quatre filets servant aux vis de serrage. La géométrie de la base est toujours la même avec des picots en forme de losange (Diamond-Pin Matrix), sauf qu’ils sont nettement plus petits maintenant. La largeur des canaux et des picots est ici de 0.6 mm. La surface d’ancrage de ces picots fait 34×34 mm sur seulement 2.5 mm de hauteur. Tout l’IHS d’un processeur est donc recouvert d’une structure fine soumise à un écoulement d’eau.
Au niveau qualitatif, c’est encore mieux que l’Apogee original et le décapage mécanique n’y est pas étranger (aspect sablé). La grille de mini picots ne présentent aucun défaut de surface ou de copeaux. L’étanchéité entre les deux parties se fait de manière classique avec un joint torique qui sera disponible en deux diamètres (voir la « bowed base » plus loin).
Attention au démontage : il y a un sens à respecter pour que l’écoulement d’eau se fasse dans le sens le plus fin des losanges. L’autre sens à 90° est un peu moins performant et plus pénalisant pour le débit d’eau.
Comme toujours, les surfaces de contact des produits Swiftech sont très bien surfacées grâce à une polisseuse à plateau tournant. L’écart de planéité qui en résulte est normalement meilleur que 0.007 mm sur toute la surface de la base, autrement dit c’est excellent en ce qui nous concerne. Il faut éviter de le repolir à la main, car ça sera généralement pire que mieux. La planéité prime toujours sur le fait de briller !
A défaut d’avoir un système d’interférométrie, on utilise le test du pauvre pour évaluer qualitativement et visuellement la planéité à l’aide d’une mire quadrillée.
Reflets montrant la forme de la base suivant le joint monté
A gauche, on ne note pas de déformation du reflet sur la base plane avec le joint original, elle est tout à fait correcte. La mise en place du deuxième joint, plus gros, pour générer une base courbée (bowed base), induit une flexion et celle-ci se voit clairement dans le reflet ou lorsque l’on a le waterblock en main. Le reflet amplifie un peu l’effet de la flèche obtenue, mais on voit bien que la base est convexe en regardant la déformation des petits carreaux.
On a le choix pour les embouts, même s’il faut privilégier le plus gros diamètre si l’on peut. Ils sont originalement faits pour accueillir du tuyau de diamètre interne 12, 10 ou 6 mm. Si la partie « active » du waterblock est très plate, les embouts sont perchés très haut vu la longueur de leur filetage. Il ne faut pas oublier les joints toriques sous la tête des raccords pour l’étanchéité et aussi de sécuriser le tuyau sur le raccord avec les serres-tuyaux par prévention. Un malheur est si vite arrivé…
Mise en place des différents embouts fournis
Différences Apogee/Apogee GT
On l’a dit, le GT n’est qu’une évolution mineure et les photos de comparaison ci-dessous le montrent bien. La grille de picots du GT est plus dense, plus fine et moins haute que celle de l’Apogee original. La forme en entonnoir du couvercle dans le GT est plus ouverte que l’autre, car les picots étant moins hauts, il faut aider l’eau à aller partout pour limiter la perte de charge. L’aspect extérieur du couvercle est identique, mais sa partie supérieure est un peu plus épaisse puisqu’il est moins creusé pour se placer autour des picots (2,5 mm au lieu de 4 mm).
Comparaison des deux waterbloks
L’intérêt d’avoir des picots plus petits en hauteur et plus rapprochés, sans que la perte de charge n’augmente trop, permet d’avoir un débit à peu près similaire, mais des vitesses d’écoulement potentiellement plus élevées dans les canaux et donc une meilleure efficacité du transfert thermique entre le cuivre et l’eau (turbulence accrue, couche limite plus fine).
Montage du waterblock
Il est relativement enfantin, mais nécessite l’enlèvement de la carte mère pour y placer les quatre vis en guise de montants. Au niveau du serrage, aucune crainte de trop serrer ou de ne pas serrer assez, puisque des écrous borgnes sont à visser à fond pour se bloquer toujours à la même distance et assurer une pression d’appui moyenne. Les quatre ressorts viennent équilibrer la charge de serrage sur les quatre montants. Impeccable ! Ainsi, il est presque impossible que le waterblock se retrouve bancal sur l’IHS. Ci-dessous figure l’exemple de montage sur un socket Intel 775 avec une Intel Bad Axe II.
Montage simple et efficace