9 décembre 2024

Integrity Fluid XP+ – Page 2

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Integrity Fluid XP+ – Page 2/6Rédigé par David D. – 22/01/2005
Catégorie : Watercooling

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Présentation du Fluid XP+

Le Fluid XP+ se présente sous la forme d’une bouteille d’un litre. Cette quantité se révèle suffisante pour remplir une majorité de circuits ne disposant pas d’un énorme réservoir. Il est conseillé de l’utiliser pur et non coupé à l’eau, même si dans l’absolu l’ajout d’un peu d’eau déminéralisée uniquement ne devrait pas altérer ses capacités diélectriques.

Ca ressemble à s’y méprendre à de l’eau, mais il possède quand même une légère odeur lorsque l’on s’en approche et il se révèle un peu gras sur les mains. On remarquera aussi tout de suite que c’est un peu plus visqueux que l’eau, car les bulles ne montent pas aussi vite que dans de l’eau. L’étiquette ne renseigne pas sur les conditions d’emploi et les contre-indications éventuelles, mais toutes les informations relatives à ce liquide sont disponibles chez le fabricant.

On remarquera les nombreux petits bouts blancs qui flottent à la surface du fluide. Ils disparaissent une fois le fluide arrivé à une certaine température et ne reviennent plus même si on descend le fluide à basse température. Il n’y a donc pas de risques de boucher quoi que ce soit puisque ça se désagrège tout seul. C’est visiblement l’un des additifs, le 1-Dodecanol, qui a pour tâche de réduire le phénomène d’évaporation en créant à la surface du liquide un très mince film presque imperméable. Cela ne nous intéresse pas vraiment, car les réservoirs sont généralement fermés, donc pas d’évaporation par là. Néanmoins certains types de tuyaux sont microporeux et, même avec le circuit étanche, on peut voir le niveau du liquide diminuer au bout de quelques mois.

Le mélange est assez compliqué puisqu’il contient de l’eau déminéralisée, du propylène glycol, de la glycérine, du Keltrol, du Benzotriazole et encore bien d’autres composés non explicités. D’après le fabricant, ce fluide a pour principales caractéristiques :

  • être non conducteur
  • être non toxique pour l’environnement et pour nous
  • être anti-algues et micro-organismes
  • être biodégradable
  • avoir une longue durée de vie dans le circuit sans devoir en changer (5 ans)
  • éviter les réactions de corrosion
  • avoir un pH neutre (7)

Ce fluide est donc considéré comme sain contrairement aux liquides de refroidissement pour voiture qui contiennent des poisons comme l’éthylène glycol. Les caractéristiques physiques du Fluid XP+ vont nous renseigner sur les différences qui existent avec l’eau.

Caractéristiques physiques à 20 °C Eau Fluid XP+
Masse volumique 998 kg/m3 1027 kg/m3
Capacité thermique massique 4182 J/kg·K 3935 J/kg·K
Conductivité thermique 0.60 W/m·K 0.519 W/m·K
Viscosité cinématique 1 cSt 4.37 cSt
Température de fusion 0 °C -12.5 °C
Température d’ébullition à 1 bar 100 °C 99.4 °C

Le Fluid XP+ est donc légèrement plus dense et plus visqueux que l’eau, ce qui implique un peu plus de résistance par frottements dans le circuit et une pompe qui débitera un peu moins. Il possède environ 87 % de la conductivité thermique de l’eau et sa capacité à emmagasiner l’énergie (capacité thermique massique) est également un peu plus faible. Ces deux facteurs principaux font que le Fluid XP+ ne pourra en aucun cas être meilleur que l’eau au niveau thermique. En fait, seul un nanofluide contenant des nanoparticules d’un diamètre de 1 à 100 nanomètres peut faire mieux que l’eau avec des améliorations de 20 à 40 % de la conductivité thermique, mais c’est encore très peu répandu. Il faut attendre encore quelques années pour les voir débarquer…

Rappels et fluides de comparaison

Dans un système de watercooling, la nature du fluide assure une partie des performances. Il faut savoir qu’en termes de thermique et de liquide pur, l’eau reste le fluide par excellence pour nos applications. Elle est particulière tellement ses propriétés physico-chimiques sont étonnantes par rapport aux autres fluides et elle présente certaines « anomalies » qu’on ne retrouve pas ailleurs.

L’échange thermique entre la paroi et le liquide sera d’autant meilleur que le fluide sera peu visqueux et bon conducteur thermique. C’est pourquoi l’eau est toute désignée pour accomplir cette tâche correctement. Seulement l’eau est également un solvant puissant capable de dissoudre beaucoup de choses, la rendant ainsi encore plus conductrice de courant. En tant que solution électrolytique, elle favorise aussi les réactions chimiques lors de la corrosion galvanique entre 2 pièces de métal différent, dans lesquelles le métal le plus noble détruira le moins noble. Par exemple, l’aluminium se fait « manger » par le cuivre en présence d’un milieu conducteur d’ions tel que l’eau et l’on ne peut rien y faire, si ce n’est ajouter un inhibiteur de corrosion qui ralentira fortement cette réaction.

Pour être un peu plus complet, on utilisera divers fluides pour les comparer au Fluid XP+. Il y aura de l’eau déminéralisée, du liquide de refroidissement (LDR) prêt à l’emploi et utilisable jusqu’à -20 °C, puis du Swiftech HydrX, un additif anticorrosion à mélanger avec de l’eau déminéralisée.

Le LDR prêt à l’emploi est communément un mélange composé à 60 % d’eau et 40 % d’antigel pour une protection jusqu’à -20 °C. L’antigel est lui même un mélange de 95 % de monoéthylène glycol (MEG) et le reste contient des additifs pour prévenir l’apparition des algues, de la corrosion, du calcaire, de la mousse, etc. Si on achète l’antigel seul à diluer dans l’eau soi-même, il faut impérativement le couper à l’eau, car c’est trop visqueux, mauvais en thermique et strictement inutile. Même le LDR prêt à l’emploi peut être recoupé à l’eau pour le fluidifier si besoin. Il y a beaucoup de choses inutiles dans ce LDR pour notre application. Un anti-algues et un inhibiteur de corrosion approprié, le tout dilué dans de l’eau suffiraient.

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