28 mars 2024

Swiftech Apogee GT – Page 8

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Swiftech Apogee GT – Page 8/9Rédigé par David D. – 18/02/2007
Catégorie : Watercooling

« Page précédente 1 – Introduction2 – Apogee GT, un petit air de déjà-vu…3 – Aspects plus techniques4 – Méthodologie et matériel5 – Implications hydrauliques6 – Alors, ça donne quoi la « bowed base » ?7 – Données brutes recueillies8 – Analyse de nos mesures9 – Conclusions Page suivante »
Analyse de nos mesures

Il faut avoir en tête les pertes de charge des waterblocks afin de comprendre et apprécier les gains obtenus, car le débit dans un circuit est directement lié au waterblock. Par exemple, un Apogee permettra toujours bien plus de débit qu’un MP-05 SP dans un circuit où seul le waterblock change. On se situera donc un peu plus à droite de la courbe envisagée sur les graphiques qui suivent. Ces derniers parcourent toute la plage des débits courants et il faut donc savoir un peu où se situera tel ou tel bloc, car le débit est imposé avec une pompe puissante afin d’avoir, raisonnablement, toutes les situations possibles.

Notons que les débits s’arrêtent à 350 L/h à cause du circuit de mesure, mais on peut grimper jusqu’à 450 L/h avec un Apogee dans un circuit réel. Il suffira donc d’imaginer un petit prolongement de certaines courbes en regardant la pente si l’on souhaite savoir où le waterblock se situe après 350 L/h.

N’oublions pas non plus que, malgré les nombreux montages, il subsiste une petite erreur (environ ±0.5 °C) due à la résolution des sondes CPU qui oblige à avoir des arrondis. L’accès aux sondes DTS augmente aussi la sensibilité des mesures et les écarts que l’on obtiendra pour le E6300 notamment. Il est plus intéressant d’avoir les points où les variations de température sont les plus importantes plutôt qu’une sonde dans un coin du die où la température variera peu en fonction du waterblock.

En Idle, pour commencer…

Au repos, les températures ont assez peu d’intérêt puisque la puissance dissipée est relativement faible et les points chauds presque inexistants, ce qui provoque le tassement des performances.

Sur le E6300, tous les waterblocks font quasiment jeu égal avec un écart CPU-eau de 18 à 20 °C à 300 L/h. Le polissage de l’IHS améliore légèrement les choses de ~1 °C en moyenne.

Sur le 925D, les waterblocks sont aussi équivalents avec un écart CPU-eau de 25 à 26 °C avec l’IHS poli. C’est mieux que les ~40 °C de différence sur l’IHS d’origine…

En Full avec le E6300

Quand la température des deux coeurs n’est pas la même (cas rare), on fait la moyenne des deux pour tracer l’évolution de l’écart entre la température du CPU et celle de l’eau qu’on lui injecte. Les cas avec IHS poli et non poli sont intégrés au même graphique afin de voir les améliorations suivant la nature du waterblock, car tous ne réagissent pas de la même manière.

La première chose classique observée est que plus de débit amène plus d’efficacité pour le waterblock, rien de nouveau… L’écoulement est plus turbulent (baisse de la résistance thermique de convection) et l’eau se réchauffe moins lors de son passage dans le waterblock (baisse de la résistance calorifique). Cependant, au-delà de 250-300 L/h, les gains sont de plus en plus faibles (la pente des courbes diminue) et il faut une grosse charge pour percevoir la différence.

Sur l’IHS d’origine, on voit clairement que l’Apogee GT bowed est devant ici, car il est le seul à toucher correctement le centre de l’IHS concave. Sa base gondolée montre ici tout son intérêt face à un IHS non plan ! Le même, mais avec la base plane, est logiquement moins bon puisqu’il touche moins bien l’IHS, mais il est un peu devant l’Apogee normal d’environ 2 °C, leurs contacts sur l’IHS étant sensiblement équivalents. Le Storm et le MP-05 sont encore un peu derrière, car la partie la plus intéressante de ces waterblocks ne touche pas l’IHS et forcément les performances en pâtissent… Les jets du Storm ne servent donc à rien et comme il ne dispose quasiment d’aucune surface (pas d’ailettes), il est de loin le plus mauvais ici. Si l’on tient compte des plages de débits classiques obtenues avec les waterblocks en lice, on se rend compte que la différence entre tous atteint près de 8 °C. Le moindre défaut de contact se voit rapidement, souvenez-vous en avant de changer inutilement de waterblock.

Avec le polissage, tout se resserre et la donne change un peu. On note que le fait d’avoir un IHS aplani amène une amélioration comprise entre 1 et 6.5 °C suivant le waterblock. Ce n’est absolument pas négligeable ! On remarque que les deux waterblocks qui concentrent principalement leur action sur le centre (Storm, MP-05) voient leur efficacité très sérieusement boostée avec 4 à 6.5 °C de mieux, surtout le MP-05 d’ailleurs qui confirme son excellent potentiel (n’oublions pas qu’il est plus restrictif que les Apogee, ça compte pour la suite). Ce MP-05 est au même niveau que l’Apogee GT classique ou bowed et il est même mieux dans les débits inférieurs à 250 L/h ! Tout dépendra donc de la pompe qui sera utilisée et du reste du circuit, mais à « bas » débit, la géométrie du MP-05 est visiblement plus adaptée que celle de l’Apogee GT sur un processeur du genre Core 2 Duo. La différence entre tous les waterblocks n’excède maintenant plus les 5 °C, avec une utilisation « normale » de ceux-ci. Au final, le GT bowed est celui qui bénéficie le moins du polissage de l’IHS, car on y gagne à peine 1 °C. En effet, son contact avec l’IHS n’a quasiment pas évolué et on l’a bien vu précédemment sur les photographies précédentes.

La situation qui intéresse le plus de monde est celle d’un IHS d’origine et non poli (concave pour la majorité) et, dans ce cas, nous obtenons et validons les meilleures performances avec l’Apogee GT bowed. Merci à la base convexe ! Viennent ensuite l’Apogee GT à base plane, puis l’Apogee et enfin le Storm si l’on s’attarde sur la gamme Swiftech. Les waterblocks à jets, à petite structure centrale à picots ou les deux sont beaucoup plus intéressants lorsqu’on peut polir l’IHS pour utiliser tout leur potentiel, sinon les performances seront assurément un peu mauvaises…

En Full avec le 925D

Le fait que le processeur dispose de deux dies sous l’IHS modifie intrinsèquement la performance que l’on peut attendre d’un waterblock. La répartition du flux de chaleur n’est pas la même que sur un processeur à un seul die. Il n’a plus à faire face à un seul point chaud majoritaire, mais à deux zones chaudes qui sont écartées de la zone centrale de l’IHS.

Même avec l’IHS aplani, le Storm et le MP-05 ne sont pas parmi les plus efficaces ici, car leur zone d’action est un peu trop réduite. La chaleur dissipée par les deux dies est nettement plus étalée dans tout l’IHS contrairement au E6300. En moyenne, la température de l’IHS sera plus homogène, car la chaleur a moins de chemin à parcourir dans l’épaisseur de l’IHS par conduction.

Le reste du classement est assez logique avec un Apogee GT qui fait très légèrement mieux (1 °C) que l’Apogee normal, pas de quoi pavoiser cependant. Le GT bowed, à l’appui presque « parfait » sur le haut des deux dies, permet de grappiller encore près de 2 °C à pleine charge. Merci à la base convexe encore une fois !

A noter qu’avec une fixation permettant un très fort serrage, en ayant les ressorts complètement écrasés, tous les waterblocks à base plane gagnent ~1 °C, ce qui tend à les rapprocher un peu plus de l’Apogee GT normal.

Une fois de plus, c’est l’Apogee GT bowed qui amène les meilleurs résultats. On voit bien qu’il doit plus sa performance à la courbure de sa base qu’à sa géométrie plus fine. A base plane équivalente, l’Apogee et l’Apogee GT ne sont en effet éloignés que de 1 °C ici. Le MP-05, très bon sur le E6300, ne parvient pas à maintenir sa position avec les deux dies sous l’IHS, dommage. Dernière chose très visible sur les deux graphiques, le Storm a besoin d’un bon débit pour s’exprimer pleinement ! A très bas débit, on voit que son efficacité s’écroule, car la vitesse des jets devient très faible, donc le coefficient de convection à l’endroit de l’écrasement du jet devient ridicule et comme il n’a aucune surface pour compenser, il devient très mauvais. Heureusement, ce n’est pas trop sa zone de débit de prédilection, mais attention à ne pas associer des waterblocks n’importe comment.

Tests complémentaires par Tyrou

D’autres mesures ont été réalisées sur la deuxième configuration décrite précédemment avec un Kentsfield et son IHS d’origine. Ici, c’est presque tout le circuit de watercooling qui est évalué (remplacement du Storm par l’Apogee GT), car le débit n’est pas maîtrisé. Le tableau donne les températures des 4 coeurs (Coretemp) et sous diverses applications plus ou moins gourmandes.

Données avec le Core 2 Quad Q6700 @ 3900 MHz, 1.73 V et IHS d’origine
Notation : T°coeur 1 / T° coeur 2 / T°coeur 3 / T° coeur 4
Idle Wprime Cinebench Winrar NFS:Carbon
Apogee GT 63-63-61-61 83-83-80-81 84-83-80-81 73-73-71-72 75-73-77-72
Storm V1 64-66-65-64 85-86-82-84 86-86-84-83 75-75-74-73 74-75-75-75
L’eau du circuit est maintenue vers 36 °C (35.8-36.2 °C en moyenne)

L’Apogee GT s’en tire encore mieux que le Storm avec une amélioration moyenne de ~2 °C partout. Le débit un peu plus élevé dans la boucle, permis par l’Apogee GT, n’est pas étranger à cette amélioration.

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