Détails techniques sur la mise en forme
La profondeur de la jupe va varier suivant la taille du radiateur et celle du (des) ventilateur(s) associé(s). Il ne faut pas qu’elle soit trop courte pour laisser le temps à l’écoulement de bien s’orienter et pas trop longue non plus car ça devient très encombrant. La profondeur classique des jupes se situe entre 4 et 8 cm environ. Il n’y a pas de critère vraiment défini à ce sujet, il faut l’évaluer en fonction de l’espace dont on dispose dans sa tour ou sa watercase. De toute façon ça sera toujours mieux d’avoir une jupe que rien du tout !
On peut se poser maintenant la question de savoir pourquoi on ne mettrait pas le ventilateur qui souffle vers les ailettes au lieu d’aspirer. Définir le sens n’est pas une chose évidente, cela va dépendre du radiateur et de la forme de la jupe, le mieux est de tester une fois qu’on l’a terminé. En effet, on peut dire que la jupe a un sens qui est celui de l’aspiration car on fait passer le flux d’une grande section à une plus petite donc on confine l’écoulement et on connait sa répartition. Dans l’autre sens si l’on vient souffler dans la jupe, le flux d’air ne va pas suivre correctement l’évasement donné par celle-ci car le ventilateur est plus ou moins directif et va souffler prioritairement en face de lui. On peut se dire « oui, mais le flux qui sort et qui va frapper les ailettes est plus turbulent donc meilleur échange thermique ». Oui, mais le radiateur va redresser ce flux à travers les ailettes. Celles-ci occasionnent de toute façon de la turbulence dans les 2 sens, puisqu’elles ne sont pas planes mais possèdent des espèces de petites écopes, avec une ouverture perpendiculaire au passage du flux pour permettre un meilleur brassage et donc un meilleur échange thermique.
De plus en mode soufflerie, le ventilateur créé une « longue » zone morte devant le moteur dont la longueur dépendra du débit d’air que l’on souhaite. C’est une zone où règne beaucoup de recirculation (photo un peu plus haut dans l’article) donc on risque d’avoir le milieu du radiateur mal aéré. On peut le vérifier avec des filets de fumée pour constater que cette zone est assez longue en rapport avec la taille du ventilateur. On pourrait les minimiser encore une fois en mettant un cône de chaque côté du ventilateur, le flux n’en serait que meilleur. Par la même occasion on peut mettre un « fan duct », c’est à dire un tube pour assurer le guidage de l’air à l’aspiration du ventilateur pour le rendre parallèle aux pales et améliorer l’efficacité du ventilateur (compression).

Personnellement, je n’ai pas de différence de température pour l’eau entre soufflerie et aspiration, sûrement à cause de la grande taille du radiateur qui minimise l’impact des zones mal aérées. Certains autres tests faits sur de grands radiateurs me laisseraient à penser çà… Il faudrait se pencher plus précisément sur les petits radiateurs à un seul ventilateur pour en mesurer l’effet, puisque la surface étant plus réduite une perturbation de la ventilation aura un plus grand impact au final. Maintenant, il est assez difficile d’évaluer l’impact des 2 solutions et par commodité, je privilégie toujours l’aspiration. A vous de tester avec vos éléments les 2 sens possibles pour en tirer le meilleur car je ne possède pas tous les radiateurs existants ni tous les ventilateurs associés…