Noiseless Cooler – Calmera KS10
- Technologie : thermosiphon
- Base : cuivre
- Ailettes : aluminium
- Ventilateur : 92 mm
- Alimentation : 3 pins
- Dimensions hors fixation (mm) : 100x90x145
- Masse avec ventilation (g) : 347
- Socket A : non
- Socket 478 : non
- Socket 754/939/940 : non
- Prix : N/A
Présentation
La firme allemande Noiseless-Cooler propose depuis quelques mois une gamme de dissipateurs à base de thermosiphon, développée par la firme LG ThermoTechnologies. J’ai reçu, de leur part, le Calmera KS10 en version socket T. Tout l’ensemble est en cuivre sauf les ailettes serties qui sont en aluminium. En le secouant, on entend distinctement le fluide se balader à l’intérieur pour garder l’évaporateur noyé (chambre creuse en bas). Il est fourni avec un ventilateur de 92 mm d’environ 2.5 W facilement interchangeable. La version LGA775 est livrée avec une platine à clips, identiques à ceux de la fixation Box standard.
Comme le montrent les photos ci-dessous, l’angle entre la base et le caloduc n’est pas de 90°. En effet, comme expliqué dans ma description du thermosiphon, l’effet de la gravité est crucial dans cette technologie. Il est même impératif de conserver le condenseur (les ailettes) plus haut que la base. Le contraire aurait pour effet de faire fonctionner le caloduc « à sec » (tout le fluide partirait dans le tuyau) avec pour conséquence un très mauvais fonctionnement. La chaleur ne serait alors transmise que par conduction à travers les parois du tube central, autrement dit rien du tout :
Montage
La fixation n’est en elle-même qu’une formalité. Il faut en revanche toujours veiller à ce que le condenseur soit plus haut que la base. Si lors d’un montage sur une carte mère à plat cela n’est qu’une évidence, le montage dans un boîtier nécessite un peu plus d’attention. Avec un boîtier traditionnel (alimentation au dessus de la carte mère), le fabricant propose d’orienter le Calmera en direction de l’aspiration de l’alimentation, ce qui semble être la meilleure solution. La base étant circulaire, on peut ajuster la position très précisément avant de le brider définitivement sur le processeur :
Mesures et résultats
Ayant à disposition deux autres modèles de 92 mm (le SE2 de Noiseblocker et le Papst 3412 N/2GLE), j’ai pu réaliser trois séries de mesures entre 7 et 12 V.
Les résultats acoustiques sont donnés par les deux graphiques suivants. Pour une meilleure lisibilité, les vitesses de rotations et niveaux sonores ont été séparés :
Ci-dessous, les mesures de températures pour les phases d’IDLE (stock et o/c) :
Les courbes suivantes montrent l’évolution de la température en fonction de la tension d’alimentation pour les phases de FULL (stock et o/c) :
Bilan
C’est certainement le ventirad le plus spécial de ce comparatif. Il offre des performances bonnes à moyennes avec de faibles nuisances sonores. Chose remarquable, il est très peu sensible à la ventilation et perd peu de ses capacités lorsqu’on sous-volte. Le thermosiphon s’autorégule en quelque sorte, car tant que la vapeur n’est pas condensée, elle n’entrave presque pas la performance de l’évaporateur posé sur le processeur (la pression interne augmente légèrement). Une base un peu mieux finie et non striée serait la bienvenue pour avoir un petit gain supplémentaire en performances.
La mise au point des thermosiphons est toujours délicate car le choix de la pression interne est difficile. Si on la choisit de sorte que le fluide bout à 30 °C, les performances seront bonnes car sa température ne montera pas beaucoup au dessus (température du fluide constante lors d’un changement d’état). Néanmoins si l’air ambiant devient chaud, comme en été où l’on arrive facilement à 35 °C, une grosse partie du fluide est contrainte de se transformer en vapeur. En effet, on dépassera le point d’ébullition à l’arrêt et il faudra attendre qu’un nouvel équilibre liquide/vapeur se fasse pour que le point d’ébullition devienne plus élevé que l’ambiant si c’est possible, sinon on sera 100 % vapeur sans condensation possible et là ça devient catastrophique. Plus il fait chaud à l’extérieur, plus on perdra en capacité de dissipation et en volume de fluide utilisable. Pour éviter cela il faut régler le dispositif de manière à ce que la température d’ébullition soit supérieure à la pire des conditions rencontrées, ce qui limite malheureusement la plage d’utilisation.
Mise à jour : le Vapochill Micro annoncé il y 2 jours n’est pas une innovation puisque c’est presque une copie du Calmera. Il vient en effet de la même société LG ThermoTechnologies. La seule différence réside dans le raccordement des 3 tubes du condenseur vers un collecteur commun au contraire du Calmera qui opère un bouclage. Il faut savoir aussi qu’une version 3 branches en M du Calmera existe (photo de gauche) et elle est assurément meilleure que la version testée ici car on a plus de contact avec les ailettes donc une meilleure condensation :