16 avril 2024

Waterblocks protos à mini-canaux – Page 8

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Waterblocks protos à mini-canaux – Page 8/13Rédigé par David D. – 04/05/2004
Catégorie : Watercooling

« Page précédente 1 – Description des projets d’usinage2 – Variantes et intérêts3 – Etudes numériques 2D4 – Importance de l’entrée5 – Usinage et gros oeuvre par Derf One6 – Usinage et gros oeuvre par Derf One (suite)7 – Assemblage et finitions8 – Assemblage et finitions (suite)9 – Tests de débit10 – Tests en situation réelle11 – Estimation de la puissance dissipée réelle12 – Ecarts de températures obtenus13 – Conclusions Page suivante »
Assemblage et finitions (suite)

La bouteille de propane de mon chalumeau étant presque vide et ne délivrant plus assez de pression, il a fallu trouver une autre solution pour braser les 2 parties ensemble. J’ai donc tenté la brasure tendre directement sur la gazinière de la cuisine et au final je trouve cette solution 100 fois mieux qu’avec un chalumeau ! On utilise donc des produits classiques (photo ci-contre) :

  • brasure en fil d’étain à âme décapante pour tuyauterie
  • flux décapant sous forme de gel

On dégraisse tout d’abord les parties qui seront recouvertes d’étain et on enduit de flux décapant sur toutes les surfaces destinées à recevoir la brasure pour avoir une bonne accroche. La méthode de la gazinière a un énorme avantage par rapport au chalumeau : la montée en température est ultra rapide, même à feu très doux comme ici, et elle est répartie de manière homogène grâce à la forme du brûleur. Le couvercle est posé sur la grille et en 15 secondes le flux commence déjà à bouillir et à agir, signe qu’on est déjà arrivé à la bonne température vers les 200 °C. On ne tarde pas pour faire fondre le fil d’étain sur la surface avec une brasure qui se répartit sur toute la surface toute seule grâce au décapage chimique. Ne pas en mettre trop sinon ça coulera à l’intérieur du bloc lors de la fermeture.

Les waterblocks sont usinés de manière à laisser un jeu de 0.2 mm entre le couvercle et la base une fois assemblés pour permettre à la brasure de se répartir par capillarité entre les 2 et d’avoir un joint parfait. On peut retirer le couvercle du feu, l’étain restera liquide un petit moment car le cuivre est relativement chaud. La dernière opération à faire est de poser délicatement la base sur le bain d’étain en fusion. Attention le flux appliqué sur la base va bouillir violemment ! On rectifie le centrage si besoin est avec un outil pour taper dessus doucement et on pose un objet lourd (ici un bloc d’acier) sur le dessus pour éviter qu’il ne bouge le temps que ça refroidisse… On peut éventuellement combler l’espace entre la base et le couvercle avec de l’étain supplémentaire en petite quantité s’il y a des manques de brasure par endroits mais normalement c’est bon. Et surtout on laisse refroidir à l’air libre sans plonger le tout dans l’eau.

Au final, on obtient un bloc tout oxydé à cause des flammes et du flux qui laisse quelques traces mais il suffit de passer le bloc à l’acide sulfurique (précautions d’usage) pour décrasser le tout et surtout l’intérieur qui devient inaccessible. Pour l’extérieur, il suffit de poncer pour faire disparaître le reste de la calamine. Une autre solution sera tentée une prochaine fois (pour les protos en 0.3 mm) en intercalant une plaque d’alu ou de cuivre entre les flammes et le bloc pour éviter le contact direct de celles-ci sur le bloc afin d’éviter l’oxydation. On pourrait également utiliser une plaque à induction, sans flammes, pour faire le même travail. L’inspection par les trous filetés révèle une brasure parfaite sans débordement à l’intérieur et étanche, donc méthode approuvée à 100% ! Quelques vues après la brasure et le léger décapage :

Le plus dur est enfin terminé ! Il reste maintenant à polir, à la main, les blocs et assurer une bonne planéité à leurs bases. On va polir sur un marbre en partant de la toile émeri assez fine pour décrasser le plus gros et mettre au carré les blocs, puis polissage au P800, P1200, P1500 et enfin P2000 avec beaucoup d’eau à chaque fois pour éviter un encrassement trop rapide du papier. Toujours rincer méthodiquement le bloc entre chaque feuille car le moindre grain abrasif qui traîne sur le papier très fin et c’est la grosse rayure assurée ! Le polissage se fait toujours en ligne droite avec rotation de 90° au bout de quelques minutes, sans appuyer comme un goret, et l’effet miroir (pour le style) apparaîtra tout seul. Après de nombreuses heures de travail on arrive enfin à çà :

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