28 mars 2024

Alimentation Tagan 420-U01 – Page 6

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Alimentation Tagan 420-U01 – Page 6/8Rédigé par David D. – 19/10/2004
Catégorie : Alimentations

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Variations des tensions

Pour qu’une alimentation soit jugée correcte pour notre emploi, elle doit respecter certaines normes ATX, notamment au niveau des écarts admissibles sur la régulation des tensions lorsqu’on demande de la puissance.

Pour chaque alimentation, on fait les relevés de tensions en Idle puis en Full Load pour avoir les variations totales moyennes. La Tagan possède un rail 12 V indépendant du rail 5 V et 3.3 V comme bon nombre d’alimentations, mais ce n’est pas du « True Power » avec trois rails indépendants. Le Pentium 4 tirant sa puissance du 12 V, qui est converti et régulé par son VRM sur la carte mère en Vcore (1.4 V à 1.85 V), la chute de tension sera assez visible sur ce rail.

On s’aperçoit que la Tagan adopte des tensions légèrement plus élevées que la valeur normale, avec 0.2 à 0.3 V en plus sur chaque tension à faible charge. Ce n’est pas plus mal et ça lui permet, même fortement chargée, de rester proche du 12 V tandis que les autres tensions ne varient presque pas lors de nos essais. Mais cela peut être aussi une volonté de prévenir une trop forte chute de tension sachant pertinemment qu’on a une régulation un peu moyenne derrière…

La Fortron affiche des tensions correctes à faible charge, mais qui s’éloignent un peu plus une fois en charge. Heureusement, elle possède des potentiomètres à l’intérieur pour relever un peu les tensions si besoin est. La Tagan ne possède pas ce genre de réglages visiblement. On note que la Fortron s’avère quand même légèrement meilleure en régulation sur le 12 V (18 A maxi), car l’écart est sensiblement plus faible, mais c’est mineur. Les deux alimentations sont de toute façon largement dans les conditions imposées par la norme, même hautement chargées. Preuve qu’un PFC actif n’améliore pas les choses à ce niveau là…

A titre d’information, voici les mêmes relevés, mais pris sur un logiciel de monitoring comme MBM. L’évolution et les écarts sont presque identiques. Les valeurs des tensions sont simplement décalées par rapport à la réalité à cause d’un manque d’étalonnage et d’une chute de tension dans le circuit de mesure (longueur de piste pour atteindre le circuit de mesure). Il ne faut pas en demander de trop à un circuit qui coûte trois fois rien.

Consommations électriques

On utilise ici un wattmètre pour avoir accès au déphasage courant-tension qui permet de connaître la puissance réellement absorbée. La seule chose qu’on ne puisse pas capturer est le rendement de conversion AC-DC, car il nécessite un banc de mesure pour recueillir tous les courants. Ce rendement tourne aux environs de 70 % à 73 % à pleine charge selon le constructeur. Les relevés de puissances pour la configuration standard sont les suivants.

Les relevés de puissances pour la configuration overclockée sont les suivants.

Les consommations ne sont pas négligeables même en Idle, car le rendement de conversion chute vers les 60 % à faible charge. La puissance réelle absorbée atteint près de 300 W lorsqu’on overclocke un peu et on est loin d’être à la limite pourtant, le tout sans avoir un GPU dernier cri.

On remarque que la Tagan consomme moins de puissance que la Fortron, car cette dernière est connue pour avoir un rendement moins élevé que la majorité des alimentations. La Tagan permettra d’économiser plusieurs dizaines de watts suivant la charge et donc de l’argent, car 20 W de différence sur une année ça peut faire pas mal si on laisse allumer la machine en 24/24. Le cos(phi) relevé pour la Tagan est très proche de 1, ce qui montre bien qu’on a à faire à un PFC actif. A noter que ce cos(phi) varie également avec la charge, un PFC actif ne signifie pas que l’on reste toujours à 0.99, encore une légende qui s’en va… Plus on consomme et plus le filtre actif de la Tagan est efficace, contrairement à la correction passive de la Fortron qui a tendance à rester stable à 0.8.

Si l’on considère, à cet instant, que le rendement vaut 70 %, cela signifie que l’alimentation Tagan aura délivré 274 x 0.7 = 191.8 W de puissance continue à tous les connecteurs, dont largement plus de la moitié rien que pour le Pentium 4 lors de l’overclocking. La différence qui vaut 82.2 W part en chaleur dans l’alimentation par les radiateurs principalement.

Si on calcule le coût moyen à l’année avec une alimentation absorbant 150 W en moyenne et allumée en 24/24, la facture annuelle se chiffre à environ 104 € (0.079 €/kWh). Il faut encore ajouter la puissance absorbée par l’écran (~70 W pour un CRT 17″ standard) et les autres périphériques, et encore plus si des logiciels comme SETI ou F@H tournent tout le temps en arrière-plan.

C’est l’une des raisons qui fait que surdimensionner à outrance son alimentation est une mauvaise chose au niveau de la consommation électrique. Une alimentation de 550 W, par exemple, travaillera presque tout le temps avec un mauvais rendement, car on sera loin de la saturer vu la faible puissance exigée. Ce qu’on lui demandera sera ridicule en comparaison de sa puissance maximale et donc loin de sa meilleure zone de rendement (vers 40 % en général). Si on privilégie une alimentation de puissance moyenne (350 W à 400 W) et de qualité reconnue, cela permettra de réduire son coût de fonctionnement et d’achat puisqu’elle travaillera plus facilement avec un bon rendement en dissipant moins de chaleur, le tout sans sacrifier au maintien des tensions si elle est bien conçue. La puissance indiquée sur la boîte ne fait pas tout, loin de là…

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